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Proto philosophie

Origine du sens, passage de l'animal à l'homme, naissance du sens des sons, catalogue de sons fonctions, naissance de la syntaxe, naissance de la double articulation, naissance de la métaphysique avec la première pensée, apparition des transferts de charge énergétiques dans le langage, culte de la nature divinisée, création des rites, chamanisme et intercesseurs entre les mondes perceptible et sensible, création des premières équations sémantiques à support phonétique, naissance de la première sofie du temps du nomadisme, première vision du monde , rupture de l'harmonie avec la sédentarisation, et suite de transgressions jusqu'au passage du nous au "je"

3/ généalogie du sens et du premier paradigme, éveil et vacuité,

Facebook . Pierre Pujol Margary 

La protosofia est la première connaissance et interprétation des causes et des effets que les premiers hommes, démunis d'un quelconque  référent  logique ou scientifique , ont extraite de leur rapport brut à la nature : Elle détermine la première "vision du monde": cette vision du monde  provient de l'expérience brute que les premiers hommes ont acquise au cours de leurs contacts et rapports avec  leur environnement :
démunis de toute connaissance préalable , "ils" ont observé !
et les données brutes tirées de leurs observations se sont associées aux sensations qu'ils éprouvaient  !
dès lors, tout ce qui avait été observé au même moment s'est chargé de la même sensation qu'ils avaient éprouvée .
Et les enchainements de causes et effets observés , qui ne sont pour eux que des "métamorphoses", deviennent tous chargés de sensations que le cerveau rattache naturellement à leur propre vécu .
Pour leur cerveau , la nature est donc naturellement dotée des mêmes pulsions, des mêmes besoins, et d'une volonté propre, analogue et aussi variée dans ses manifestations, que les caractères des membres du premier groupe d'appartenance : et ces caractères déterminent des comportements divers : certains sont coléreux, actifs, d'autres sont passifs, et soumis. 
Les éléments observés dans la nature deviennent alors naturellement dotés de divers  tempéraments, caractères , pulsions et besoins.
Les rapports qu'entretiennent les éléments naturels entre eux deviennent naturellement chargés des mêmes caractéristiques comportementales que les animaux .
certains sont par exemple des leaders actifs, entreprenants, curieux, joueurs , d'autres sont réservés, prudents , soumis, envieux, jaloux. 
  
L'adaptation des premiers hommes à l'environnement se fait donc en tenant compte des sensations, pulsions, et besoins que la nature est censée éprouver.
Et cela leur a été  utile :  le dernier tsunami n'a pas affecté les populations aborigènes du Pacifique parce que celles ci s'étaient réfugiées dans les montagnes aussitôt que la mer s'était retirée.
Selon ces "peuples premiers, la terre avait eu une dispute avec la mer : la terre avait envahi la mer, comme un primate excité se rue sur un congénère surpris qui s'enfuit ; mais la mer  allait se venger en envahissant la terre , comme quand le fuyard se rebiffe, puis les choses se calmeraient, et l'ordre naturel bucolique et tranquille règnerait à nouveau , tant entre la terre et la mer , qu'entre les membres du  groupe des primates qui s'étaient disputé.

Ainsi , en parallèle , les sons prononcés naturellement au cours des expériences vécues seront naturellement associés et "chargés"  des  caractéristiques, des fonctions naturelles observées, et des sensations liées aux situations vécues.

C'est à cause de cela que la recherche du sens des premiers sons n'a pas abouti jusqu'à aujourd'hui.
C'est parce qu'on ne tient pas compte du processus naturel qui accompagne la naissance du "sens" et la première vision du monde .

il faut reconstituer le jeu de ces inter relations brutes entre les éléments de la nature, et les charger de sensations, caractères, comportements , et fonctions , tirées de l'expérience des primates.

Alors, vous pourrez comprendre le sens de la construction des noms des éléments premiers, comme le soleil, Ra, Schems, sountseu, Sonne , à cause de la connaissance que vous aurez de la valeur de chaque unité phonétique , et de la relation qu'entretient chacune avec les autres , pour rendre compte d'un même phénomène, mais selon une interprétation qui peut varier.

pour en revenir au processus d'émergence du sens ,

Cette vision du monde qui devient la première "connaissance" s'est donc structurée automatiquement à l'origine par  des corrélations entre les sensations , les réflexes physiologiques produits, les comportements adoptés au cours de l'action par les premiers hommes , et l'ensemble des phénomènes observés dans la nature au même moment. Ceci grâce à la perceptude (voir paragraphe sur la percèptude- mémorisation totale et instantanée de tout ce qui est soumis aux sens et validé par la perception )


Les sensations éprouvées par les primates au cours de l'action vont donc être associées avec les données brutes issues de l'ensemble des phénomènes observés dans la nature au même moment, dans leur enchainement et déroulement :
dès lors , le système d'exploitation va traiter de manière brute toutes les informations reçues qui seront considérées comme étant de même niveau, nature, pertinence et importance, celles venant de l'action des hommes tout autant que celles venant de l'observation de l'environnement :
et la nature dans ses métamorphoses sera donc chargée des mêmes sensations que le primate connait dans ses transformations au cours de l'action.


Les transformations observées dans la nature corrélées avec les sensations éprouvées par les primates au cours de leurs propres transformations physiologiques , vont être considérées par notre système d'exploitation neuronal qui traite les données de manière brute et sur un même plan , comme autant de réactions et comportements communs aux primates et à la nature, et celà, même si les primates et la nature suivent des rythmes temporels différents,.
La nature aura donc automatiquement été chargée des mêmes sensations et sentiments que ceux éprouvés par les primates.  
Il ne s'agit pas d'une projection anthropomorphique mais d'un processus lié au traitement non discriminant de l'information

Par suite les transformations physiologiques subies par les primates et celles censées être subies par la nature au cours du déroulement des choses de la vie seront progressivement marquées et associées aux sons produits par les primates qui accompagnent l'action. 
 La portée du sens de ces premiers sons  ne concernera donc pas seulement les primates, mais aussi la nature .

Ces sons produits par les primates en cours d'évolution sont exprimés sous le coup de la pulsion , des besoins, de la réaction physiologique naturelle suite à une sensation éprouvée, et deviennent comme nous l'avons vu reliés et associés à des phénomènes observés, censés ressentir des sensations et dotés de caractères qui déterminent un comportement : ces phénomènes sont interprétés comme étant le produit d'une interrelation qui détermine la fonction qu'ils sont censé exercer.

La portée du sens dans sa globalité intéressera donc plus généralement les fonctions à l'oeuvre dans la nature.
La nature deviendra alors rapidement le modèle de référence sur lequel l'homme s'appuiera pour un comportement juste et sage, et en harmonie avec les sensations présumées être éprouvées par elle.
Les hommes reproduiront progressivement dans leur comportement les fonctions présumées être assumées par les divers animaux ou éléments proposés par la nature , comme autant de fonctions diverses au service d'une volonté cachée supérieure .
La nature devint donc divinisée et ses fonctions totemisées et incarnées

La connaissance des conditions d'émergence du premier paradigme qui a accompagné l'histoire de la naissance de la proto humanité est donc necessaire pour comprendre le sens des premiers sons .


La protosofia ou première connaissance est donc structurée par un système logique et cohérent considéré par notre logique actuelle comme une absurdité,  parce que fondée sur des prémisses  primitifs et erronés .


Et comme tout système cherche à se consolider en faisant référence aux prémisses qui l'ont fondé au départ, il se complexifie progressivement  par des auto références erronées ; même si les références de base relèvent d'une expérience dont les leçons peuvent être valides, au regard d'une absence de connaissances préalable .

Et plus la connaissance ira croissant, plus le raisonnement fondé sur des bases fausses s'enfermera et se complexifiera  pour se justifier .


Pour autant, ces gens n'étaient pas primitifs, ils étaient dotés des mêmes capacités que nous et connaissaient régulièrement des Einstein comme nous.
Ils partageaient simplement une même vision du monde fondée sur un point de vue initial erroné.

Dès lors, et puisque nous avons de notre coté une vision actuelle du monde coupée de la nature , et fondée sur les chiffres et une autre logique, le premier raisonnement  qui a été élaboré au départ nous est aujourd'hui inaccessible si nous l'abordons avec notre logique , culture et formatage actuel.

Or ce système et ce raisonnement premiers ont été les piliers de la structure du proto langage.


Il faut donc se démunir de tout savoir préalable , se mettre dans un état de régression totale , pour se remettre dans l'état de l'homme nu , et dans la position des premiers hommes face à la nature , pour pouvoir , par l'observation et l'expérience, reconstituer le premier paradigme et retrouver le sens des premiers sons éructés.


Cet exercice suppose un grand effort intellectuel, celui de se départir de toute référence culturelle acquise :
Ainsi , plus vous serez cultivé, plus vous serez ancré dans la vision du monde actuelle, plus vous aurez de difficulté à raisonner par probabilités et à imaginer une autre "réalité" .

Pourtant, et pour l'exemple , habitués que nous sommes à notre environnement architectural qui est fait d'angles de lignes droites et de murs plats,  

le droit n'existe pas naturellement dans la nature,
tout au plus ne peut être observé qu'une tension vers le haut, comme pour les arbres et la végétation. 
Le plat absolu n'existe pas non plus, sauf la surface d'un lac en l'absence de toute brise ou irisation , ce qui n'arrive pas.
La ligne droite est donc un concept "caché" , sous jacent, à imaginer à partir de la tension vers le haut ou vers le bas , du courbe. Et si ce concept est caché et sous jacent, c'est qu'il relève d'une "volonté" "invisible " qui forme le visible ; comme le génotype est source du phénotype

Nous devons donc décupler une capacité d'observation originale et  garder toutes les capacités de notre génie d'analyse actuel , pour établir des liens, entre des éléments produits par notre perception brute . Nous pourrons alors reconstruire et retrouver cette première vision des choses qui est à l'origine de la "logique" explicative du fonctionnement de la nature, élaborée par les premiers hommes . 

La "logique" d'interactions et raisonnement retrouvés qui génèrent la protosofia ou première connaissance et vision du monde  nous permettent ensuite de comprendre  la structure et le sens originel des fonctions à l'œuvre , portées par les  premiers sons, verbes et noms, ainsi que la nature du "sens magique" produit par leur combinaison .

La vacuité ou vide de la pensée ne doit donc pas être recherché pour lui même , car c'est un exercice stérile. 
La vacuité est la recherche d'un état d'être qui est la condition préalable à l'ouverture d'une recherche sur les mécanismes à l'origine du sens, dans les conditions et l'état originel des premiers hommes.

Bien plus, la recherche des conditions d'émergence du sens vise à retrouver  le moment magique, évoqué métaphoriquement par les mythologies et les religions, du transfert de la parcelle de "divin" que l'on appelle "pensée", dans l'animal qui devient homme. 

Mon propos dans ce blog est d'"éclairer" et retrouver la magie et la grâce de ce moment, à la lumière de nos connaissances actuelles et d'une familiarisation avec des notions scientifiques si longtemps restées inconnues.

 

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Explication sur  la généalogie du premier paradigme


Soumis uniquement aux données issues de l'expérience et à un comportement régi par la sensation, les premiers hommes ont associé les diverses sensations qu'ils éprouvaient à tous les éléments perceptibles qui marchaient de pair avec leurs expériences et  comportement.

Le système d'exploitation neurologique des premiers hommes associa donc les sensations qu'ils éprouvaient au cours du déroulé de leurs expériences propres , aux observations qu'ils faisaient dans la nature, établissant une corrélation entre la sensation personnellement éprouvée et  celles qui allaient devenir censées être éprouvées par leur environnement , puisque celui ci  suivait le même cycle et  enchainements de causes et effets..

Ainsi, quand la terre manquait d'eau, que l'herbe disparaissait, que les arbres mourraient, que les animaux disparaissaient, la souffrance liée au manque d'eau éprouvée dans le même temps par les premiers hommes, le dessèchement de leur gorge et de leur peau ,  s'associa aux effets perçus d'une terre qui elle aussi, dans le même temps, se desséchait, et donc à une terre qui elle aussi souffrait .

Ainsi pour la souffrance : Leur expérience propre corrélée avec une sensation mauvaise s'associa donc à tous les  éléments perçus et mémorisés au même moment, selon le processus de mémorisation non discriminant des données observées, caractérisé par le phénomène originel de la perceptude .

La sensation de souffrance éprouvée par les premiers hommes fut alors automatiquement associée par le système d'exploitation à toutes les données observées et mémorisées venant de l'observation au même moment des éléments observés et mémorisés d'une nature elle aussi en souffrance .

Le système d'exploitation neurologique établit alors un protocole selon lequel nature et homme vibraient selon les mêmes besoins et sensations.  
 

Par suite, ils observèrent et mémorisèrent que les divers éléments composant la nature croissaient et mourraient pour renaître , selon le même protocole qu'ils subissaient.

Et même si la terre, les végétaux , les animaux , les cycles saisonniers et stellaires avaient un cycle temporel différents, les effets de la croissance et décroissance, expansion compression, montraient des phénomènes qui suivaient un scénario similaire de commencements et de fins , suivis d'autres commencements.

Selon donc la vision du monde originelle que dégagea la protosofia , et donc selon le premier paradigme, l'expérience révéla que toute chose naît, croît et grossit jusqu'à sa maturité , puis décroit, meurt et se transforme, pour renaître sous une forme légèrement différente dans le cycle suivant  .

Pour l'animal qui commence à vouloir exprimer son point de vue sur son monde à partir de son expérience, le nouveau cycle débute toujours en tout petit, et  la forme initiale perçue est  toujours chargée progressivement en énergie lumière chaleur  masse et souffle .

Le primate qui n'a aucun référent culturel préalable constate simplement que des bébés naissent morts nés et que d'autres vivent par le souffle qui les anime.

Si notre culture actuelle nous a  habitué à considérer l'inspir du premier souffle comme un comportement naturel nommé "réflexe" qui ne connait aucune justification , l'exigence de "sens " des premiers hommes n'a pas pu se contenter d'un état sans cause.

La recherche  primitive d'une logique de  l'effet du souffle vital, comme produit d'une cause les amène alors à considérer que ce quelque chose qui flotte autour d'eux et que nous appelons aujourd'hui pensée, et que eux considèrent comme une entité invisible qui anime et régit la nature,  a décidé d'insuffler le premier souffle vital à la forme de certains  nouveaux nés "choisis", qui alors s'animent, selon cette volonté cachée.

Ainsi pour eux, les poumons du nouveau né "choisi" ou bien "élu" sont  remplis par "l'invisible" de son premier souffle, mais aussi, en même temps d'une charge spécifique d'élan vital , de sa force à venir, de ses qualités futures, donc des caractéristiques qui révèleront au cours de son cycle vital son originalité et sa différence.

Le premier souffle reçu au début de la vie sera ensuite  rendu à "l'invisible" par le dernier souffle que nous appelons râle. 
"Ce" souffle qui a été donné provisoirement en dépôt doit nécessairement être un jour rendu:
les échanges d'énergie qui animent la nature et les éléments au gré des saisons font l'objet du même protocole.

Ainsi, toute chose naît, croît , se perpétue dans la prochaine génération puis régresse jusqu'à rejoindre l'état d'une poussière qui se recombine et nourrit les prochains cycles vitaux. "Tout se transforme , mais perdure éternellement au sein des générations suivantes "


ainsi, après ce cycle de vie terrestre effectué, la forme se décompose , mais nourrit d'autres formes nouvelles qui se chargent des éléments décomposés issus du premier cycle.
 

Ce proto raisonnement va s'appliquer par projection de la sensation éprouvée par les premiers hommes sur une sensation présumée être partagée par l'ensemble de la nature :
nature  soumise il est vrai partout aux mêmes  règles de naissance, croissance et montée d'énergie, puis érosion, décroissance , perte d'énergie . L'environnement minéral, végétal , animal et cosmique était censé obéir aux lois du même cycle, et "agir" en étant soumis aux  mêmes sensations et effets de la pulsion vitale , mais selon des rythmes temporels différents .
(La notion du temps n'existait pas encore .)

Les comparaisons entre les observations faites qui déclinaient des effets similaires relevant d'une série de cycles similaires les appela à considérer la nature et le cosmos comme vivants et réagissant à l'aune du ressenti de leurs propres sensations.

ainsi, après que la matrice gonflée de chair ait libéré la chair , que le contenant de la forme de vie  soit apparu et "révélé"  ,


-  selon notre vision du monde actuelle, après que les poumons aient été chargés au maximum de l'apport en élan vital, énergie , rythme, chaleur du souffle venant de l"invisible"
-donc, selon leur vision du monde, après que "l'invisible" ait décidé de charger le contenant de son contenu d'élan vital, de capacités, destinée, force, énergie, rythme du souffle pour l'action


- après que l'enfant en croissance ait atteint sa pleine maturité et le maximum de sa force
et , selon le parallèle établi,  avec une nature dotée du même souffle vital
- après que le soleil  de midi au zénith ait aspiré au maximum l'ombre de la nuit, (voir le zé hébraïque)
- ou bien après que l'ombre ait porté vers le ciel le maximum d'énergie, lumière chaleur, et révélé la forme optimale
[ombre dont la construction étymologique  d'après ma traduction initiale annonce qu'elle porte vers le haut la lumière, chaleur, énergie,  et  qu'elle révèle la forme  grâce à ses contours, contours d'ombre qui dressent la perspective qui s'offre à la perception
( oum _ ba _ ra /// oum ,matrice qui malaxe, façonne et crée _ ba , qui libère , porte et véhicule _ Ra,  la lumière énergie puissance déployée )  ,  

Dans la poursuite inéluctable du cycle,
les poumons sont obligés de rendre leur charge de souffle insufflée initialement par l'invisible. Car l'inspir conféré ne peut être stocké, ni retenu , et doit être rendu.
Le soleil chargé de la lumière chaleur énergie de midi rend alors l'ombre inspirée dans la direction opposée de sa charge du matin
Ainsi, après sa maturité , l'être vivant rend alors progressivement tout le savoir, l'énergie et la force, dont il s'est chargé au matin de la vie, et décline en vieillesse au soir de sa vie

Ainsi, la comparaison du déroulement de métamorphoses diverses observables rend toujours compte de ce processus de charge et décharge en énergie, d'inspiration et expiration, de montée et descente, de crue et décrue, de croissance et décroissance, d'expansion et compression, selon un rythme temporel particulier.

Ces comparaisons sont à l'origine de l'émergence de "l'idée" que des lois sous jacentes séquencent, rythment et ordonnent de façon "cachée"  le déroulement filmique  du réel observé et ressenti d'images séquencées photographiquement à l'instant T.
Ainsi, pour une pensée réglée par les réflexes conditionnés et soumise aux lois de l'expérience qui détermine qu'un effet a toujours une cause, cause  que le système d'exploitation cherche mécaniquement toujours à identifier... ( en accrochant par des marqueurs communs, des petits bouts de chaine d'expérience du jour éparpillés en mémoire , à d'autres bouts de chaines d'expériences du passé, déjà mémorisés en base de données )

si donc, la nature est soumise à ordonnancement , c'est qu'il y a un ordre caché, et s'il y a un ordre caché, c'est qu'il obéit à une volonté , et s'il y a une volonté, c'est qu'il y a une présence, fut elle invisible.
C'est la lointaine origine d'une croyance en des esprits invisibles , des dieux invisibles , puis d'un Dieu créateur invisible ..

Ces prémisses à mon raisonnement développé ci dessous devraient vous mettre sur la voie de ce que je tente depuis 2002 de convertir en langage d'aujourd'hui pour vous le rendre transmissible.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop pour l'aridité de l'exercice et la difficulté , difficulté d'autant plus grande que je ne suis qu'un amateur qui a du mal à adapter la terminologie de son développement au niveau d'un lectorat pas encore identifié.

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Et donc pour compléter  la pensée boudhique sur l'éveil et la vacuité ! (réponse à une intervention de Mathieux Ricard sur Facebook)

l'éveil, c'est autre chose que de cultiver le vide de la vacuité pour lui même !
Et l'éveil que je retrouve symboliquement représenté dans le triangle avec l'œil central ne se satisfait pas d'un exercice aussi innocent.

L'éveil est le produit de l'accomplissement d'un long chemin de remontée aux sources de la logique, qui  amène à remonter jusqu'à un état  de "pensée" qui révèle  un lien immatériel entre la forme animale sensible   d'avec "l'invisible" .

L'invisible participe de l'apparition sous la forme d'une projection mentale d'un principe directeur qui ordonne les étapes du déroulement des lois "naturelles" .
Ces lois naturelles révèlent une similarité de comportement de la nature au travers de ses nombreuses manifestations présumées vivantes.  

La perception de cet effet est un produit de la complexification du système d'exploitation en action dans notre cerveau . Le système d'exploitation en cours de complexification  utilise naturellement  sa base de données  ( mémoire ) pour tenter de dresser (statistiquement et itérativement) l'avenir probable , considéré par l'animal comme des communications venant d'une externalité "invisible" et non représentable :

invisible, inconnaissable et irreprésentable s'écrivent avec un petit i , puisqu'il s'agit d'adjectifs qualificatifs propres à qualifier la nature de la chose nommée, à savoir l'externalité.

Il s'agit pour  "l'éveil",  de la mise en scène théâtralisée  d'un jeu de projections mentales.

le premier jeu des représentations mentales met en scène un état  particulier ou la pensée, vide de toute connaissance logique, commence à recevoir  à partir de sa mémoire des indications issues de sa propre expérience .

Mais comme la mémoire porte le passé et que les choses se répètent , l'animal perçoit  les indications du passé comme allant se produire, et non pas se reproduire, et leur source comme le produit de l'expression d'une volonté qui s'adresse à lui et lui dicte le chemin à suivre .

il vous faut imaginer à ce stade que  l'animal ne pense pas qu'il pense , ni ne sait pas qu'il mémorise !
(de là, la nouveauté révolutionnaire qu'introduit plus tard Descartes et qui frappe de stupeur son monde contemporain "je pense, donc, je suis !" Cogito, ergo sum )

L'animal  est donc concerné par les indications  qu'il reçoit et qui  dressent pour lui l'avenir probable .

Ces indications surgissent de nulle part et déroulent sur un écran virtuel  de représentations mentales le film des métamorphoses "à venir ". 

Nous en sommes encore au stade du réflexe conditionné et de l'association entre  des éléments perçus dans l'environnement d'une scène de la vie quotidienne , la sensation initialement éprouvée au contact de l'environnement  , le comportement qui a été adopté , et la sensation qui en a résulté.

Ainsi, au départ , toutes les informations sont séparées et spécifiques , et relatives chacune à une expérience particulière, sans lien avec les autres.

Un décryptage de plus en plus fin du réel sur ce mode , nécessite alors pour stocker toutes les expériences vécues un accroissement considérable de la mémoire et de la base de données .

C'est ce qui nous est arrivé.

Mais cette base de données nourrie d'informations de grande diversité , est corrélée avec des sensations  très peu nombreuses. 

Ce qui guide l'animal est la fin de la souffrance liée à la faim , et le sentiment de régénération lié à l'alimentation en énergie: on ne retrouve donc que deux sensations, la souffrance du manque, et le plaisir de la régénération, que l'on traduit par le mauvais et par le bon.

Mais aussi dans de nombreuses scènes de la vie quotidienne , les éléments perçus qui sont sources de souffrance et donc mauvais , et ceux qui sont sources de plaisir et donc bons.

Le mauvais commande l'évitement ou la fuite

Le bon est recherché.

ce qui n'est pas identifié comme bon ou mauvais suscite une méfiance ou état de tension qui prépare l'animal à la fuite


 

XXX  modifier la suite , reprendre .
introduire un 3° champ de pensée à la suite de la comparaison des expériences, la naissance d'un sentiment de logique qui ordonne le déroulement des métamorphoses, un ordre, donc une volonté , donc une présence invisible qui dicte sa volonté .

Cette pensée venue d'une externalité donne donc des indications sur l'avenir et la structure d'ordonnancement du monde qui est le produit d'une volonté présumée. 

 L'animal perçoit donc ces indications comme étant le produit d'une externalité invisible étrangère à lui même, et qui exprime sa volonté de domination sur son comportement et sur l'ordre des choses observable dans la nature..

(L'animal à l'état de nature que nous croyons libre n'est  pas libre  du tout . Il est tributaire des expériences passées qui l'ont maintenu en vie et reproduit à l'identique le comportement adopté au passé. Ainsi, un lapin qui est levé en après midi dans un champ n'a pas le comportement erratique que nous croyons être le sien quand il bondit en zig zag , à droite et à gauche. Il répète des bonds qu'il a déjà faits, au terme desquels il est resté en vie.)

Ces indications reçues de l'invisible-mémoire" mettent en forme peu à peu les métamorphoses et transformations cycliques  inéluctables qui se déroulent dans la nature.  

Cette externalité, étrangère à l'animal,  l'aide à adapter son comportement pour la survie, l'aide à trouver de la nourriture, à trouver les  positionnements qui l'aident à se mettre en sécurité, et  lui permettent de survivre dans un environnement qui n'a jusque là aucun sens.

La condition requise pour survivre sera de respecter les lois de l'invisible et de caler par suite analogiquement son comportement sur les indications à suivre  aveuglément que ce pouvoir suprême "invisible' lui transmet .

Ceux qui refusent de se soumettre à cette "volonté" ont bien moins de chances de survivre, puisqu'ils ne tiennent pas compte de l'expérience passée.
Dès lors survivent et interagissent les individus qui font confiance aux indications et ordres venus de l'invisible.

L'éveil est en fait la reconstitution de l'état de réception de la première projection mentale que l'animal perçoit comme étant le produit de la volonté d'une externalité qui s'adresse à lui, alors qu'elle est tirée et projetée à partir de sa propre mémoire et sans que l'animal n'en ait conscience.

l'animal perçoit cette première projection mentale comme venant d'une présence invisible flottant autour de lui, alors qu'elle est le produit de données issues de sa mémoire.
Mais l'animal ne connait pas la mécanique de la mémorisation en tant que mécanique issue de la relation qu'entretiennent ses sens et sa sensation avec l'environnement ("énergétique").

alors, se pose pour lui la question ! d'où viennent ces indications si pertinentes qui tracent le bon comportement à suivre ? par l'élimination de ceux qui refusent d'en tenir compte ? si ce n'est d'une présence invisible qui donne des indications floues sur sa volonté ?

L'éveil est en partie le produit d'une position adoptée par la pensée qui se traduit par un regard en retrait qui observe le jeu d'interactions entre la présence invisible qui dicte sa volonté et qui est perçue comme venant d'une externalité , d'avec l'être sensible qui établit un contact avec un "ordre immanent" virtuel qui a une emprise  sur sa survie.

C'est à ce moment que l'animal qui est jusques là formaté à établir des relations de causes à effets par l'expérience , commence à se poser la première question que nous dirons d'ordre métaphysique. 
Quelle est la forme qui édicte sa volonté en plan arrière du réel vécu à l'instant "T" , et qui détermine l'avenir de manière floue ?
Quelle sont ses volontés ?
Que veut elle ou que veut il ?
Qu'attend il ou elle ?
Or il n'y a pas d'autre réponse que celle d'un vide qui ne le serait pas , et serait au contraire le grand champ de pensée et volonté qui circonscrit et dicte ses règles au plein.

Vivre ce moment particulier suppose de se vider de toute connaissance et de procéder à une régression absolue , tout en activant en retrait tout le génie de sa pensée pour mettre cette situation en scène.

La vacuité n'est que l'état de vide de toute connaissance préalable pour retrouver le mécanisme d'apparition naturel de la pensée perçue comme une externalité qui prend contact  .

Atteindre cet état de vacuité suppose donc au contraire une mobilisation de toute sa puissance mentale pour évacuer toutes les données issues de toute connaissance préalable .

Mais cela ne veut absolument pas dire cultiver le vide pour le vide.

L'objectif poursuivi est de se retrouver dans le même état d'être qui précède la conscience .
La conscience est le produit de l'appropriation personnalisée de cette relation qui s'instaure avec l'"invisible" .

Jusques la l'animal est inconscient, c'est à dire qu'il perçoit des  données issues de sa mémoire , mais en les percevant comme étant le produit d'une externalité qui flotte dans l'air autour de lui et qui s'adresse à tous.

Il s'agit du miracle invisible de la première manifestation mentale sous forme de projection mentale ,  qui,  sortie du néant et baignant dans l'air autour de l'animal, lui donne des indications utiles pour survivre.

Ces indications sont bien sur le produit des informations tirées du passé.
Mais comme le passé se répète, l'animal les perçoit comme des indications utiles pour le comportement à adopter dans le futur.

Il perçoit donc cette externalité comme le guide suprême, irreprésentable , parce que le produit de projections mentales floues, invisible parce que non visible , comme peut l'être une pensée, inconnaissable parce qu'on ne peut pas la rencontrer pour la connaitre.

"Invisible, irreprésentable, inconnaissable", ca vous dit quelque chose ? lol

En pratique , le boudhisme philosophique cultive la vacuité pour retrouver cet état virginal originel de proto pensée qui établit le contact avec une pensée cosmique immanente qui se prépare à se manifester grâce au lien qu'établit l'énergie avec la sensation .

Le couple énergie sensation est par suite logique à la base des données stockées en mémoire.

Mémoire dont le rappel sous forme de projection mentale se superpose aux données perçues dans le réel vécu pour donner deux champs d'indications et représentations  qui émergent en pensées et conditionnent l'adoption d'un  comportement.

Notons en remontant en arrière dans le temps que le stockage de l'information apparait au niveau atomique dès la création de l'univers.
Mendeleïev a réalisé la classification atomique des atomes de matière .

La mémoire est donc le produit naturel de la complexification du stockage de l'information.

Et c'est à partir de la complexification du cerveau qui crée des projections mentales issues des données stockées en mémoire, qu'apparait le miracle de la première projection mentale, et la source et origine de la pensée.

Mais comme l'animal ne pense pas qu'il pense, il considère ces projections mentales comme étant le produit de la volonté d'une externalité qui exprime une volonté.

Ainsi , les premières projections mentales qui montrent des indications à suivre ne peuvent être que le produit d'une présence invisible qui fait le sens en dictant la voie à suivre et en laquelle il faut avoir foi : c'est la base des lois à suivre .
Ces lois sont dictées par des externalités invisibles qui sont à l'origine du divin .

La recherche de l'état de vacuité est donc un moyen pour accéder à cette prise de conscience de l'état magique de la première communication avec l'invisible divin. 

 

Notre commencement débute donc avec l'émergence de la "pensée" qui est alors vide de toute connaissance portant sur l'ordre des choses 

Le primate ou un quelconque animal évolué reçoit alors les indications du passé issues de sa mémoire et perceptibles sous forme de projections mentales.

Mais l'animal et le primate ne pensent pas qu'ils pensent .

Ils considèrent alors ces indications comme étant produites par une externalité invisible qui baigne dans l'air et la nature.

se mettre en état de vacuité est nécessaire pour se mettre dans les conditions de l'éveil au mode de réception de la première pensée , cette pensée qui flotte autour de nous et qui établit le contact avec un guide invisible .

Ce guide est le produit de la complexification de notre système d'exploitation qui puise des données stockées en mémoire pour projeter mentalement devant l'animal le souvenir des expériences du passé , passé qui est appelé à se reproduire .

 

En se mettant dans les conditions de cette première communication, se produit alors le miracle de la première pensée, et de la communication de l'expérimentateur qui se sent alors "éveillé" à la perception d'une pensée cosmique immanente .

L'éveillé se sent alors traversé par le cosmos tout entier et par l'éternité des cycles et transformations successives des atomes qui se recombinent entre eux depuis des millions d'années : l'éveillé se ressent alors par les atomes dont il est provisoirement constitué , ici et ailleurs , unique et multiple, éternel et temporaire, immuable et changeant, constitué par un regroupement fragile d'atomes dont la survie de la structure est totalement tributaire du lien énergétique et dichotomique que ses atomes entretiennent avec tous les autres atomes qui composent l'univers.

ce cosmos qui porte, dés l'origine, de l'information stockée au sein de la matière , et dont la complexification systématique des interactions aboutit à la première question posée au moment de l'émergence de la première projection mentale.

Cette question est marquée par l'étonnement qui frappe l'animal de stupeur quand il reçoit des indications venant du vide et qu'il va considérer comme une externalité .

Ce champ de projections mentales perçu comme un guide extérieur va alors susciter la création d'un autre champ de projections mentales qui va  poser la question de la nature de cette externalité .

Ce nouveau champ de pensée va alors analyser a nature des relations qu'entretient la forme animée d'avec son ou ses  guides "spirituels" qui tracent ou donnent des indications sur  le futur : Vous l'avez compris , c'est en fait le produit de l'extraction des lois tirées de l'expérience qui tracent dans le vide invisible qui se déroule comme un film , les indications utiles à suivre au moment de la perception qui pourrait être considéré comme une photo .

Ita est ! J'ai tenté de vous livrer là mon expérience personnelle d'éveillé.

pierre Pujol Margary

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